FOMC, QE, la BCE...c'est quoi ?

Le FOMC c’est quoi ?

Le FOMC ou Federal Open Market Committee, est un des « bras armés » de la Réserve Fédérale en charge des décisions de politiques monétaires à court, moyen et long terme.

Le FOMC est orienté pour ses décisions concernant le taux d'intérêt de base américain, qui est voté plus ou moins huit fois par an et est excessivement suivi par les marchés financiers avec notamment les « échanges » du mercredi soir. La création d’un programme spécial d'assouplissement quantitatif (de l’anglais QE, Quantitative Easing, voir plus bas). C’est le FOMC.

Le FOMC est composé de 12 membres, 7 proviennent du Conseil des Gouverneurs et sont nommés par le Président des États-Unis. Les autres sont des présidents de Réserve Fédérale régionales et tournent chaque année.

En pilotant les taux d'intérêt et les différentes offres monétaires, le FOMC joue un rôle important sur les marchés financiers mondiaux et américains prioritairement.

La Réserve Fédérale c’est quoi ?

La Réserve Fédérale ou la FED est composée de12 banques centrales régionales situées dans les principales villes des États-Unis. Elle est la banque centrale en charge du système financier et monétaire des États-Unis. Elle fait partie d'un système plus large, le Système fédéral de réserve.

Le Système fédéral de réserve a été fondé en 1913 en réponse à une série de crises économiques américaines. Ses principales décisions de politique monétaire sont faites par le FOMC, ou Comité de Politique Monétaire, qui se réunit huit fois par an. C'est lors de ces réunions que le taux d'intérêt de base pour les États-Unis est définit.

La Réserve Fédérale est indépendante du gouvernement des États-Unis, et ses décisions n'ont pas à passer par de quelconques personnes ou institutions gouvernementales avant d'être ratifiées. C’est cette fameuse indépendance à l’instar de la BCE. Néanmoins, son Conseil des Gouverneurs est toujours nommé par le Président des USA.

La BCE c’est quoi ?

La BCE est la Banque Centrale Européenne, c'est-à-dire la Banque centrale de la zone euro.

Comme son homologue la Réserve Fédérale, que l’on appelle la FED et la Banque d'Angleterre que l’on appelle la BOE, la BCE assure la mise en place de la politique monétaire. Contrairement à de nombreuses banques centrales nationales qui pilotent la politique monétaire de leur pays désigné, le champ de compétence de la BCE s'étend sur tous les pays qui ont pour devise l'euro. Aussi, elle se voit dans l’obligation de travailler étroitement avec les banques nationales des pays concernés afin de maintenir la stabilité de l'euro et l'inflation de la zone.

Sa force de frappe est « considérable ». Elle est par exemple déjà intervenue massivement sur les marchés financiers pour soutenir l'euro lorsque ce dernier était au plus bas au début des années 2000. Et dissuadant ainsi certains spéculateurs de continuer à vendre la devise européenne.

Contrairement aux autres banques centrales majeures, la BCE est une institution relativement récente, créée en Allemagne en 1998.

Les décisions de la BCE sont très regardées par les opérateurs pour le niveau de l’euro par exemple.

La BCE a également sauvé de nombreuses banques et sociétés financières lors de la crise de 2008 en leur donnant accès directement à des liquidités alors que les marchés financiers étaient totalement asséchés. Des sociétés de crédit consommation ont pu par exemple accéder à cette liquidité alors même que leur refinancement était en péril.

 

Le QE c’est quoi ?

Le terme assouplissement quantitatif – traduction de l’anglais Quantitative Easing (QE) - désigne un type de politique monétaire dite « non conventionnelle » consistant pour une banque centrale à racheter massivement des titres de dettes aux acteurs financiers, notamment des bons du trésor ou des obligations d'entreprise, et dans certaines circonstances des titres adossés à des actifs comme des titres hypothécaires.

Les banques centrales ont recours à ce genre de pratique dans des circonstances économiques exceptionnelles, telles que des crises économiques et financières de grande ampleur. Plus particulièrement, le QE est utilisé dans une situation de trappe à liquidité, c'est-à-dire lorsque les taux directeurs sont déjà très bas et ne parviennent plus à assurer une hausse des prix suffisante. Le QE vise à inciter les banques à faire plus facilement crédit - la banque centrale assumant parfois les risques en leur rachetant leurs créances - pour relancer ainsi la production et l'emploi. Le QE accroît ainsi la quantité de monnaie en circulation ce qui a pour effet en théorie de relancer l'économie et de maintenir l'inflation à un niveau correct afin d'éviter tout risque de déflation.

Bien que le rachat de titres sur les marchés soit une pratique courante pour les marchés, le caractère non conventionnel du quantitative easing tient à la taille et la durée du programme. Dans le cadre d'un programme de QE, la banque centrale s'engage à racheter un volume massif d'actifs financiers, et ceci pour une durée de plusieurs années. L'effet d'annonce joue donc également un rôle important dans le fonctionnement de cette politique.

Le quantitative easing se traduit par un gonflement du bilan de la banque centrale - son actif augmentant avec les titres achetés, la monnaie utilisée pour le faire - qu'elle crée ex nihilo - se rajoutant à son passif.

Comme expliqué plus haut, la crise financière de 2008 a ensuite marqué l'avènement des politiques non conventionnelles qui ont été mises en place sous différentes formes par la Fed, la BCE, la Banque d'Angleterre et de la Banque du Japon.

La conduite du maintien des politiques monétaires a donc conduit depuis 2008 à des taux historiquement bas par des injections massives de liquidité, en se portant acquéreur notamment de dettes décotées (souvenez-vous de la Grèce). Les dirigeants n’ayant pas eu le courage de provoquer la faillite de certaines institutions mal gérées à l’époque. Ils ont ainsi préféré repousser à plus tard le problème existant. Les problèmes de fonds n’ont pas été résolus même si certaines banques se portent mieux. Mais l’endettement massif au niveau international pourrait sans aucun doute remettre à mal le système très rapidement. Les leçons du passé n’ont pas été tirées, pire elles se sont aggravées. La prochaine crise sera peut-être bien plus puissante que celle de 2008. Et les modèles ne sont pas capables de les évaluer contrairement à ce qui peut être dit. PERSONNE n’avait évalué l’impact de 2008 ! Les effets boules de neige ayant été considérables et non anticipés.

Schéma simplifié d’un système QE entre une banque par exemple et la BCE